- EAN13
- 9782764644416
- Éditeur
- Éditions du Boréal
- Date de publication
- 23/08/2016
- Collection
- Romans et récits
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
«J’ai oublié ce que c’était, d’avoir toute une maison pour soi. J’ai oublié
beaucoup de choses. Le temps qui passe, l’heure qu’il est, des paysages
entiers que j’absorbe et que j’efface aussitôt. J’ai oublié cette maison. Le
geste lourd d’une pelle mécanique vers la cheminée de briques. Les fondations
ouvertes et exposées aux intempéries ; on n’a plus rien à faire du béton qui
s’effrite, des poutres qui pourrissent. L’Abitibi est trop belle et trop
dure.» Cinq cent vingt-neuf kilomètres séparent Val-d’Or de Montréal. Maude ne
compte plus les allers-retours au volant de la Tercel turquoise que lui a
donnée Francis. L’Abitibi, c’est la bille d’or qu’il faut extraire de la
scorie. Montréal, c’est le grain du bois qu’il faut apprivoiser. Dans ce
premier roman extraordinairement maîtrisé, Virginie Blanchette-Doucet montre
comment les frontières de nos vies se redessinent sans cesse à notre insu.
beaucoup de choses. Le temps qui passe, l’heure qu’il est, des paysages
entiers que j’absorbe et que j’efface aussitôt. J’ai oublié cette maison. Le
geste lourd d’une pelle mécanique vers la cheminée de briques. Les fondations
ouvertes et exposées aux intempéries ; on n’a plus rien à faire du béton qui
s’effrite, des poutres qui pourrissent. L’Abitibi est trop belle et trop
dure.» Cinq cent vingt-neuf kilomètres séparent Val-d’Or de Montréal. Maude ne
compte plus les allers-retours au volant de la Tercel turquoise que lui a
donnée Francis. L’Abitibi, c’est la bille d’or qu’il faut extraire de la
scorie. Montréal, c’est le grain du bois qu’il faut apprivoiser. Dans ce
premier roman extraordinairement maîtrisé, Virginie Blanchette-Doucet montre
comment les frontières de nos vies se redessinent sans cesse à notre insu.
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